Projet d’enseignes de Montréal

 


Emplacement original

1800 Avenue de L'Église


Lieu d’exposition actuel

MEM-Centre des mémoires montréalaises


Année d’acquisition

automne 2016


Nous remercions

Franky Feng et David Lank

Café Silver Dragon

Établissement emblématique à Montréal, Silver Dragon Mets Chinois avait pignon sur rue dans le quartier de Côte-Saint-Paul. Mise en place le 7 décembre 1956, l’enseigne a été récupérée en grande partie dans le cadre du Projet d’enseignes de Montréal et y figure depuis le 14 novembre 2016. Le restaurant est fermé depuis 2012 environ; l’ensemble de l’immeuble a récemment été vendu au propriétaire du Dragon de Chine, à Verdun, et l’espace est actuellement en rénovation. Sous cette nouvelle direction, l’ancien Silver Dragon gardera sa vocation de restaurant. On lui attribuera cependant un nouveau nom, et une nouvelle enseigne sera dévoilée à l’occasion de la réouverture. Au cours de son existence, le restaurant a joué un rôle important dans l’établissement d’un quartier chinois et d’un lieu de rassemblement pour les nouveaux arrivants. En raison de son enseigne au néon représentative, de sa nourriture savoureuse et de son atmosphère accueillante, le Silver Dragon a été un pilier du voisinage pendant des décennies.

Situé à l’angle des rues de L’Église et Laurendeau, cet établissement emblématique du quartier arborait une des rares enseignes classiques au néon des années 1950 encore visibles dans la métropole. D’ailleurs, l’enseigne tient une place importante dans le film Good Neighbours (2010) de l’acteur et réalisateur Jay Baruchel. L’action de ce film à suspense et à l’humour caustique est campée dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce. Le restaurant, lieu de travail de la protagoniste, ainsi que son enseigne apparaissent à l’écran à plusieurs reprises. Le personnage principal, Louise, travaille à temps partiel comme serveuse au Silver Dragon tout en enquêtant sur une série de meurtres troublants commis dans le quartier.

Après avoir subi les sévices de soixante hivers montréalais, l’enseigne (composée de quatre éléments) est en piètre condition. Les traces de rouille sont nombreuses, la peinture pèle, et certaines portions sont entièrement pourries. Le lettrage de néon, éteint depuis longtemps, nécessite des réparations, voire un remplacement quasi total. Ce qui importe, toutefois, ce sont les récits et les souvenirs des Montréalaises et des Montréalais pour qui l’enseigne reste un point de repère familier, et cher à leurs yeux. Si vous avez une histoire à nous faire connaître à ce sujet, n’hésitez pas à nous la communiquer.